La route solaire

Publié le 25 Avril 2014

L'Italie, pays des pâtes et de la pizza (ça va, ce n'est pas trop cliché..), se démarque maintenant avec ses voies de circulation rapide en devenant la pionnière des « autoroutes solaires ».

Les tunnels solaires

Mise en service le 1er janvier 2011, l'A18, reliant Catane à Syracuse, est officiellement la première autoroute autonome en énergie sur sa quasi totalité. Vous pensez peut-être que ce type de route ne nécessite pourtant pas beaucoup d'énergie ? Détrompez-vous ! Entre l'éclairage, la ventilation des tunnels, les téléphones d'urgences, les panneaux routiers et les locaux des services techniques, les autoroutes sont très gourmandes en électricité. C'est pourquoi, la Sicile a décidé d'utiliser des panneaux solaires afin de rendre autonome l'A18 sur 30 km (sa longueur totale étant de 50 km). Pour cela, ils ont décidé de mettre à profit les 3 tunnels de 2,8 km de long chacun, bâtis lors de la construction de l'autoroute, et d'y installer pas moins de 85 000 panneaux solaires sur une surface d'environ 20 hectares. Cet investissement avoisinant les 60 millions d'euros permet la production annuelle de 12 millions de kWh, soit l'équivalent de 31 000 tonnes de pétrole (D'après le constructeur Pizzarotti & Co lors du lancement du projet).

Les murs anti-bruit photovoltaïques

De plus, l'Italie n'en n'est pas à son coup d'essai. En effet, en 2010, un « mur solaire » a vu le jour sur l'autoroute A20 reliant Messine à Palerme en Sicile. Ce champ de panneaux photovoltaïques est capable à l'heure actuelle de fournir en énergie, tous les bâtiments se situant sur le long des 183 km que fait l'autoroute.

A l'extrémité Nord de l'Italie, sur l'autoroute A22 qui traverse les Alpes et qui relie l'Autriche, un mur anti-bruit long de 1 km s'est vu équiper de panneaux solaires, fournissant ainsi 680 MWh par an, couvrant ainsi les besoins en électricité des riverains à hauteur de 20%.

Ces murs anti-bruit aménagés ne sont pourtant pas récents et sont relativement fréquents. En effet, le premier a vu le jour sur l'A13 à Chur en Suisse en 1989 et est capable de produire annuellement 100 MWh. Sous l'impulsion d'un concours de design à l'échelle internationale, de nombreux partenariats entre des sociétés du domaine photovoltaïque et du BTP ont vu le jour, et ont ainsi permis la création de nombreux murs aux propriétés acoustiques et énergétiques très intéressantes. On retrouve ainsi ces installations dans de nombreux pays européens : en Allemagne, le long de l'A96 aux abords de Munich et de l'A1 du côté de Wallisellen. Le long de l'A9 en banlieue d'Amsterdam au Pays-Bas (actuellement le plus imposant mur anti-bruit photovoltaïque, long de 1,6 km). On peut également retrouver ces infrastructures en France aux abords de l'A21, mais aussi en Slovénie, en Angleterre et j'en passe.

Comme on a pu le constater, certains de ces murs ont déjà 25 ans et ont largement prouvé leurs capacités. Nous pourrions donc nous demander, pourquoi ces infrastructures ne sont-elles pas installées aujourd'hui aux abords de toutes nos autoroutes ? Nous ne pouvons malheureusement pas vous apporter cette réponse. Peut-être un problème financier, d'éthique, d'esthétisme, de maintenance, de priorités ou de rentabilité ?

En revanche, ce dont nous sommes sûr, est que les sociétés chargées des réseaux autoroutiers sont en train de développer de nombreuses technologies visant à récupérer des énergies dites « vertes ». Nous découvrirons donc ces technologies au fil de l'écriture de ce blog, bien que vous ayez déjà pu en voir un aperçu précédemment avec les capteurs piézoélectriques.

Sources : http://www.photovoltaique.info/Murs-anti-bruit-photovoltaiques.html

http://nouvellesenergies.secondes.info/2012/01/11/les-autoroutes-solaires/

http://www.opportunityenergy.org/?p=360

http://fr.gdefon.com/download/route_sur_soir-le-coucher-du-soleil/325049/1920x1080